Les arbres fruitiers sont relativement chers, car ils nécessitent beaucoup d’interventions d’une main-d’œuvre qualifiée. Il ne s’agit donc pas de les planter à la légère. Les catalogues mettent fréquemment en valeur des espèces telles que le pommier et le poirier. Mais il n’y a pas qu’elles. Le noisetier, le cassis, la vigne trouvent leur place dans la plupart des jardins, pourvu que l’exposition soit satisfaisante. Cependant, le choix des espèces est une affaire de goût.
La période de plantation
Les arbres et les arbustes fruitiers peuvent se planter au cours d’une période allant du mois d’octobre au mois de mars, ce qui correspond grosso modo à l’automne et à l’hiver. Autrement dit, leurs cas est analogue à celui des arbres et arbustes à feuilles caduques, des rosiers et des plantes grimpantes. Rappelons, en effet, que seuls les arbres et arbustes à feuillage persistant voient cette période de plantation s’étendre pour eux aux mois de septembre et avril, soit de la fin de l’été au début du printemps.
La plantation
- 1/ Ouverture du trou : 0,70 à 0,80 m de côté, 0,50 m de profondeur.
- 2/ Mise en place d’un fort tuteur.
- 3/ Épandage d’un mélange de tourbe, de terreau et d’engrais organique.
- 4/ Mise en place de l’arbre.
- 5/ Ligature souple avec un collier.
- 6/ Arrosage-plombage.
- 7/ Recouvrement avec la terre d’origine.
L’espacement
Les arbres sur tiges doivent être espacés en moyenne de 7 mètres. Ce qui représente presque 50m² par arbre. Les arbres en forme basse peuvent n’être distants que 3 à 5 mètres les uns des autres, soit une superficie d’environ de 9 à 25m² par arbre. Quant aux formes palissées, on les espace en moyenne de 1,50m les unes des autres.
Ou planter un arbre fruitier
Les précautions à prendre
Le terrain et le climat local sont deux facteurs beaucoup plus difficiles à maîtriser dans le cas des arbres que dans celui des plantes à petit développement. Il est donc indispensable d’éviter certaines zones géographiques nuisibles, sinon aux arbres, du moins à leur floraison … Donc à leur fructification ! Il s’agit essentiellement des fonds de vallées, des zones ombragées par d’autres arbres volumineux et des terrains souvent inondés.
*Dans les creux des vallées, les risques de gelées sont plus fréquents qu’en plaine. La descente du thermomètre peut y être très dangereuse.
*Le voisinage de grands arbres (marronniers, tilleuls, etc…) est gênant pour les arbres fruitiers : ces derniers subissent la concurrence de leurs racines, pour l’eau en particulier, souffrent d’un manque de lumière, à cause de l’ombre des premiers.
*Dans le cas de terrain au sous-sol inondé, on peut limiter les dégâts en installant, un réseau de drainage, sinon les racines baignant dans l’eau seraient asphyxiées. On creuse alors dans le sol des collecteurs.
*Ne jamais planter un arbre fruitiers trop près de la maison ou d’un mur, sauf s’il s’agit simplement d’une palmette ou d’un cordon, ou de toute autre forme plate; sinon, les racines risqueraient d’endommager des canalisations, ou même la maçonnerie (ou encore, elles souffriraient du manque d’eau et du voisinage du béton).
*Éviter de planter les arbres en espalier trop près des légumes, ou bien réserver aux zones risquant de recevoir des produits de traitements arboricoles la plantation de légumes récoltés tard en saison, laissant ainsi aux insecticides le temps de se dégrader.
*Même lorsqu’on ne dispose pas d’une grande surface, on peut planter des arbres fruitiers grâce aux espaliers, contre-espaliers et autres petites formes d’arbres.
Autres points importants
*Ne retenir que des espèces et des variétés bien adaptées au terrain. On peut améliorer quelque peu la terre en surface, mais non en profondeur. On ne peut planter une espèce craignant l’excès d’humidité dans une terre argileuse et, inversement, celle aimant un sol consistant dans une terre sablonneuse.
*La forme de l’arbre, sinon son développement, est conditionnée par ses racines, ou du moins par celles de son porte-greffe, car tous les arbres fruitiers sont greffés. Dans un petit jardin, il faut toujours choisir des espèces greffées sur porte-greffe faible. Le pépiniériste vous renseignera.
*Si, dans un espace libre (pré ou pelouse), la plantation d’arbres fruitiers de plein-vent ne pose pas de problème, ce n’est pas, pour autant, une raison de les choisir systématiquement. Dans le cas du cerisier, de l’abricotier et du pêcher, il faut choisir des courtes tiges pour simplifier le travail de la cueillette des fruits. Ces mêmes arbres, souvent sensibles au vent, perdent facilement leurs fruits. On peut donc préférer des formes trapues.